Thyeste La Criée
Thyeste La Criée Lomme
Thyeste La Criée Restaurant
Dans Thyeste, avec le héros qui se venge de la trahison de son frère en lui servant ses enfants à manger, Sénèque donne à voir la transformation d'un homme en monstre mythologique. Thyeste - Célestins, Théâtre de Lyon. Elle oppose même deux monstres qui se vouent une haine extrême, sans qu'il y ait une seule goutte de sang, pas un seul acte d'horreur sur scène. Tout se déroule à travers les mots qui font s'imaginer l'atrocité. On est dans un théâtre impossible, dans un irreprésentable où s'exprime cette propension de l'homme à verser dans la colère que Sénèque proposait de canaliser par la signature d'un traité d'indulgence mutuelle. » Propos recueillis par Eric Demey
Thyeste La Crise D'angoisse
Accueil > Culture > Théâtre > Marseille. On a vu à La Criée "Thyeste" du Sénèque grandiose et violent porté (... ) Thomas Jolly incarne « Atrée » dans la pièce Thyeste de Sénèque qu'il a lui-même mis en scène dans une débauche de moyens gigantesques et grandioses. (Photo Jean-Louis Fernandez). Sur scène une main gigantesque sur laquelle vont grimper les protagonistes du drame. De cette tragédie devrait-on dire. Thyeste la criée lomme. En guise de décor de « Thyeste » la pièce de Sénèque qu'il nous a été donnée de voir à la Criée -et en partenariat avec le Théâtre du Gymnase coréalisateur sur le projet-, Thomas Jolly a fait dans le gigantesque. Le gigantisme, la démesure et le grandiose. Pas seulement au niveau des décors, mais des costumes, des accessoires, de sa direction des acteurs, de son interprétation d'Atrée le frère meurtrier de Thyeste à qui il servira en guise de boisson, d'un repas funeste, le sang de ses enfants mêlé au vin. Pas de minimalisme donc! Non, et ceux qui ont pu applaudir ses deux visites Shakespeariennes sur « Richard III » et « Henry VI » savent que notre génial bonhomme ne fait guère dans le consensus tiède.
Voilà un authentique créateur qui prend tous les risques, qui bouscule les codes, met le spectateur à la fois dans l'inconfort et l'extase, qui ne lui accorde aucun répit, et le surprend autant visuellement que de manière sonore. Salle plongée dans la pénombre, bruits sourds diffusés en longues boucles récurrentes, couleurs tirant sur les bleus, les jaunes, les blancs, et au final les rouges; acteurs munis de micros donnant à entendre distinctement le texte de Sénèque dans la traduction de Florence Dupont [ 1]. On est scotchés, happés, et on en redemande. Thyeste la crise d'angoisse. Atrée un tyran ivre de pouvoir devenu fou (Photo Jean-Louis Fernandez). Pourtant c'est à un carnage auquel nous assistons ici, celui où, un tyran ivre de pouvoir, est devenu fou quand il a appris que son frère Thyeste a séduit sa femme afin qu'elle vole pour lui dans les étables du mari trompé le bélier à la toison d'or dont Jupiter a promis la royauté à celui qui le posséderait. Pièce tragique et terrifiante, où il n'y a ni guerre, ni hiérarchie, ni oracle, mais le combat d'un frère contre un autre, où la spirale vengeresse tourne sur elle-même, « Thyeste » ainsi monté par Thomas Jolly s'inscrit dans un travail de mise en scène cohérent et de longue haleine, où ce dernier explore l'œuvre d'un auteur ayant inspiré Shakespeare.
hyeste résentation D'après l'œuvre de Sénèque Mise en scène de Thomas Jolly n° 280 - juin 2018 Ce dossier permet aux professeurs de préparer la venue au spectacle et offre des pistes d'exploitations pédagogiques en classe.