Fédération Des Libres Penseurs De Seine Et Marne

Cet article date de plus de sept ans. Le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) a autorisé lundi la mairie à conserver la crèche de Noël installée dans les jardins de l'hôtel de ville. Le tribunal a rejeté la demande formulée par la Fédération des libres penseurs de Seine-et-Marne au nom de la laïcité. Il est allé à l'encontre des conclusions du rapporteur public. Article rédigé par Publié le 22/12/2014 10:24 Mis à jour le 22/12/2014 11:04 Temps de lecture: 1 min. Le rapporteur public s'était prononcé vendredi en faveur du retrait de la crèche des jardins de la mairie de Melun (Seine-et-Marne). Il avait estimé que cette installation était un emblème religieux et non une simple tradition. Le tribunal administratif en a décidé autrement lundi. Il a autorisé la mairie à conserver sa crèche. La justice avait été saisie par la Fédération des libres penseurs de Seine-et-Marne au nom de la laïcité. Le maire UMP de Melaun a expliqué avoir fait cette crèche pas "par provocation". "C'est un élément culturel, qui a toute sa place dans les décorations de Noël", a-t-il ajouté.

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Toutefois, l'instance administrative précise « que la fédération départementale des libres penseurs de Seine-et-Marne n'est pas la partie perdante » et somme la Ville de Melun de verser 800 € à la partie adverse, au titre des frais d'avocat… Dans son mémoire en défense, la commune demandait pourtant que ce soit la fédération qui lui verse 6 000 € à ce titre. « On regrette que cette affaire dure depuis si longtemps, déplore Laurent Tribouillard, de la Fédération des libres penseurs de Seine-et-Marne. Nous demandons juste l'application de la loi qui interdit les signes religieux. Nous pensions que la décision du Conseil d'État de 2016 avait mis fin à cette polémique, mais la mairie continue, malgré ce que ça leur coûte. » En 2016, le Conseil d'État, plus haute instance judiciaire administrative avait autorisé l'installation des crèches du genre… mais avait interdit l'installation de celle de Melu n. La justice avait estimé que l'installation melunaise ne respectait pas le principe de neutralité.

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"Nous avons attaqué en justice, car nous demandons simplement que la loi de 1905, qui sépare l'Église et l'État, et que le principe de laïcité soient respectés dans les lieux publics", a dit le président de la fédération seine-et-marnaise, Laurent Tribouillard, à l'issue de l'audience. "Une tradition, un fait populaire" "Depuis 2005, on lui dit chaque année qu'il y a un petit Jésus dans cette crèche et qu'il n'y a pas que des chrétiens à Melun. C'est un maire et à ce titre il doit plus que les autres respecter les lois de la République", a ajouté Gérard Docquin, secrétaire de cette association. Pour la mairie, la crèche de Noël installée depuis des années dans la cour de l'hôtel de ville, sous un porche, est une "tradition". "Cette crèche de Noël n'est pas un emblème religieux mais la manifestation d'un fait religieux. C'est une tradition, un fait populaire", a expliqué l'avocat de la mairie, Maître Mathieu Pagnoux. Mais à l'audience, le rapporteur public a jugé que cette crèche représentait "bien un épisode de la Nativité".

Les juges du fond avaient déjà eu l'occasion de retenir une interprétation libérale de l'article 28 de cette loi en jugeant que si, en dépit des usages locaux, la loi de décembre 1905 prohibe la présence d'un crucifix dans une mairie (CAA 4 février 1999 Association civique Joué Langueurs, 98NT00207), elle ne fait en revanche pas obstacle à ce qu'il soit exposé, au titre du patrimoine historique, dans une vitrine de la salle municipale comportant divers objets dénués de connotation religieuse (CAA de Nantes 12 avril 2001, M. Georges GUILLOREL, 00NT01993). A encore été jugé que pouvait être apposé sur le fronton d'un bâtiment public un logotype dont les éléments une fois dissociés représentaient des motifs religieux en raison de l'absence de caractère revendicatif de l'installation laquelle n'a pas été réalisée dans un but de manifestation religieuse, ni n'a eu pour objet de promouvoir une religion, et avait pour unique fonction d'identifier les actions du département. (CAA de Nantes, 11 mars 1999, Association « Une Vendée pour tous les vendéens » n°98NT00357).

August 1, 2024, 4:12 am
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