Chercher Un Travail Pour Le Gain Nietzsche

Bonjour, Je cherche quelques explications, un petit coup de pouce pour reussir à commencer mon commentaire de texte. Le texte que je dois étudier est le paragraphe 42 du Gai Savoir, de Nietzche. Voici l'extrait: Chercher un travail pour le gain, c'est maintenant un souci commun à presque tous les habitants des pays de civilisation; le travail leur est un moyen, il a cessé d'être un but en lui-même; aussi sont-ils peu difficiles dans leur choix pourvu qu'ils aient gros bénéfice. Mais il est des natures plus rares qui aiment mieux périr que travailler sans joie; des difficiles, des gens qui ne se contentent pas de peu et qu'un gain abondant ne satisfera pas s'ils ne voient pas le gain des gains dans le travail même. Les artistes et les contemplatifs de toute espèce font partie de cette rare catégorie humaine, mais aussi ces oisifs qui passent leur existence à chasser ou à voyager, à s'occuper de galants commerces ou à courir les aventures. Ils cherchent tous le travail et la peine dans la mesure où travail et peine peuvent être liés au plaisir, et, s'il le faut, le plus dur travail, la pire peine.

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Comment le travail pourrait-il redevenir un « but en lui-même », et non une activité servile? B. Le travail doit être voulu pour lui-même Si Nietzsche part du constat selon lequel le monde moderne nous inscrit dans un rapport instrumental au travail, qui nous interdit l'idée même de nous y réaliser, il nous invite alors à redéfinir ce que peut être le travail. « Mais il est des natures plus rares, poursuit-il, qui aiment mieux périr que travailler sans joie; des difficiles, des gens qui ne se contentent pas de peu et qu'un gain abondant ne satisfera pas s'ils ne voient pas le gain des gains dans le travail même. » Ces hommes, dit-il, seraient par exemple les « artistes et les contemplatifs (…) mais aussi ces oisifs qui passent leur existence à chasser ou à voyager, à s'occuper de galants commerces ou à courir les aventures. Ils cherchent tous le travail et la peine dans la mesure où travail et peine peuvent être liés au plaisir et, s'il le faut, le plus dur travail, la pire peine ». Les vrais travailleurs, ceux dont Nietzsche dit qu'ils ne s'oublient pas dans leur travail mais le recherchent pour lui-même et non pour son but extérieur, seraient ces individus qui renouent avec un travail originaire conçu comme activité recherchée pour elle-même car celle-ci suppose un effort et un dépassement de soi.

Le matériel ne semble pas être en soi une activité plaisante, nous l'opposons nettement au loisir; travailler, c'est produire les biens et les services nécessaires à la vie, c'est une activité contrainte et contraignante, pénible et fatigante; qui accepterait de travailler sans être payé? Ne faut-il pas du reste avoir le souci d'être bien payé, pour ne pas avoir le souci d'être sans ressources, et pour pouvoir profiter agréablement du temps libre? [... ] [... ] VALERY Paul, La France Travaille. WEBER Max, L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme. WEIL Simone, La condition ouvrière. [... ] La deuxième partie du texte a pour objet, justement, l'analyse et la mise en valeur de cet idéal. Il faut d'abord souligner combien la vulgarité d'âme des uns fait ressortir la noblesse spirituelle des autres! Le texte parle de natures plus rares contre le souci commun à presque tous de difficiles (contre les peu difficiles de la ligne d'une élite donc, d'une aristocratie morale (l' aristos en grec est le meilleur; pour qui c'est le travail même la joie vécue dans un travail aimé en tant que tel qui est le seul véritable gain; gain spirituel qui l'emporte sur tout autre gain le gain des gains Au regard du gain qu'est cette joie, le gros bénéfice que le commun recherche, le gain abondant n'est pas grand-chose!

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Ce type de travail dit productif, organisé par la division technique du travail, nous reconduit de fait dans la sphère de la nécessité et de la répétition. Sa valeur et son intérêt ne tiennent plus qu'à son résultat extérieur, le salaire, par lequel je satisfais mes besoins. De fait, je deviens un travailleur aliéné, c'est-à-dire étranger à lui-même, dans la mesure où le travail n'apparaît plus comme le moyen de me réaliser ni de m'émanciper: dépendant de mon salaire, incapable de me reconnaître dans ce que je produis, je me perds moi-même en me vendant au propriétaire privé des moyens de production, auquel je dois ma survie, et en acceptant de me sacrifier pendant le temps de mon travail. [Transition] Mais comment rendre son essence au travail? 3. Le gain du travail est le travail lui-même A. Ce que je dois chercher n'est pas un but extérieur à moi La question est alors de savoir ce que nous devons chercher en travaillant, pour que ce travail soit pour nous l'occasion d'un gain, et non d'une perte.

• « Le travail » est-il considéré comme une « haute » valeur par Nietzsche? « Quel » travail? • Qu'est-ce qui est en jeu dans ce texte? • En quoi présente-t-il un intérêt philosophique? Ce texte de Nietzsche constitue un exemple intéressant d'anthropologie philosophique. Nietzsche y traite en effet du rôle du travail dans nos sociétés « de civilisation », pour dévier sur le portrait d'un certain type d'homme, de « natures rares qui aiment mieux périr que travailler sans joie », et ce portrait est l'occasion d'une réflexion sur le travail lui-même, mais aussi sur l'ennui et son étrange rapport au travail. L'intérêt du texte est donc double: il réside à la fois dans la singularité du mode de traitement – par le portrait – de la question philosophique du travail, et dans la mise en place d'un jeu de notions assez surprenant, et notamment d'un lien paradoxal entre le travail et l'ennui. Ce texte peut se diviser en deux moments: le premier va du début du texte à « pourvu qu'ils aient un gros bénéfice », et fait le constat de l'apparition d'un nouveau rapport au travail à notre époque et dans notre civilisation, un rapport de recherche du plus grand bénéfice qui fait du travail un moyen et non une fin.

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Ils craignent moins l'ennui qu'un travail sans plaisir: il faut même qu'ils s'ennuient beaucoup pour que leur travail réussisse. Pour le penseur et l'esprit inventif l'ennui est ce « calme plat » de l'âme, ce désagréable « calme plat » qui précède la croisière heureuse, les vents joyeux; il faut qu'il supporte ce calme, en attende l'effet à part lui. C'est là précisément ce que les moindres natures ne peuvent pas obtenir d'elles! Chasser l'ennui à tout prix est vulgaire, comme de travailler sans plaisir. Voilà peut-être ce qui distingue l'Asiatique de l'Européen: il est capable d'un repos plus long et plus profond; ses narcotiques eux-mêmes n'agissent que lentement et réclament de la patience, au contraire du poison européen, l'alcool, d'une soudaineté répugnante. » Nietzsche

La doctrine nietzschéenne de l'éternité est un éternel retour del'identique, qui surmonte la temporalité du temps. Midi est l'instant éternel où le temps, arrêté, devient éternité. Nietzsche a toujours eu la nostalgie du soleil, de la Méditerranée, de la Grèce. Après sa brouille avec Wagner, c'estBizet qui lui semble le plus grand musicien. Les pages cruelles qu'il a écrites contre les Allemands, les pagesenthousiastes sur la civilisation juive, peuvent expliquer que Nietzsche n'ait pas exercé une grande influence, niphilosophique, ni littéraire, sur les Anglo-Saxons. Brandès et d'Annunzio furent les premiers à saisir l'importance de lapensée de Nietzsche. II faut accepter joyeusement la vie, et la volonté et l'imagination permettent seulesd'échapper au pessimisme schopenhauerien, qui a profondément marqué Nietzsche. L'homme doit donner éternité àl'instant, saisir à la fois le passé et le futur, supratemporellement et surhumainement. La tentative de Nietzsche futd'enseigner « une nouvelle éternité ».
July 31, 2024, 8:27 pm
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