Rétrogradation À La Demande Du Salarié

Source: Arrêt de la Cour de Cassation, chambre sociale, du 9 mai 2019, n° 17-20706 A la suite d'agissements fautifs d'une salariée, un employeur lui propose de modifier son contrat de travail, et de passer d'un temps complet à un temps partiel. Modification qu'elle accepte en signant un avenant à son contrat de travail. Mais l'employeur semble avoir omis un détail… Procédure disciplinaire: attention à la notification de la sanction! Un employeur convoque une salariée à un entretien préalable à une sanction disciplinaire. La semaine suivante, il lui propose de modifier son contrat de travail: un changement de poste et de durée hebdomadaire de travail. Concrètement, il s'agit d'une rétrogradation. La salariée accepte et signe l'avenant à son contrat de travail. Mais elle va finalement contester cette sanction et demander au juge son annulation: elle estime que son employeur aurait dû lui notifier sa sanction. Ce qu'il n'a pas fait. Ce qui ne justifie pas l'annulation de l'avenant à son contrat de travail, quant à lui régulièrement conclu, rétorque l'employeur.

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Publié le: 10/07/2009 10 juillet juil. 07 2009 La rétrogradation est une sanction disciplinaire prise à la suite du comportement d'un salarié considéré comme fautif par l'employeur. Cette sanction disciplinaire implique une modification du contrat de travail du salarié. Une modification du contrat de travail même disciplinaire ne peut être imposée au salariéUn employeur a rétrogradé un salarié, employé en qualité de chef des ventes, en l'affectant au poste de vendeur-expert. Le salarié a d'abord contesté cette mesure par lettre, puis a saisi le juge pour obtenir l'annulation de cette sanction. La rétrogradation est une sanction disciplinaire prise à la suite du comportement d'un salarié considéré comme fautif par l'employeur. Elle a pour effet de déclasser le salarié à un poste hiérarchiquement inférieur par rapport à celui qu'il occupait. Elle s'accompagne souvent d'une diminution de salaire. Dans cette affaire, la cour de cassation rappelle "qu'une modification du contrat de travail, y compris à titre disciplinaire, ne peut être imposée au salarié; que la cour d'appel a constaté que la rétrogradation avait été mise en oeuvre sans l'accord du salarié".

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Rétrogradation hiérarchique Le niveau hiérarchique est fixé par référence à la classification des emplois de la convention collective applicable à l'entreprise, figure sur les bulletins de salaire et parfois sur un organigramme interne. Attention car les mots sont parfois trompeurs; par exemple, reclasser un Responsable de département sur un poste de Responsable technique de ce même département constitue une rétrogradation hiérarchique car sous le vocable « Responsable », le niveau de responsabilités et d'autonomie n'est pas le même entre un Responsable de département et un simple Responsable technique. Sous couvert de réorganisation et de reclassement interne, il arrive que des cadres soient finalement sanctionnés car ils ne donnent pas entièrement satisfaction à leur employeur, lequel les met donc au placard et les isole sur un poste d'un niveau hiérarchique inférieur. Or, si la rétrogradation hiérarchique constitue une sanction, la Cour de cassation juge de manière constante que l'employeur doit informer l'intéressé de sa faculté d'accepter ou de refuser cette modification de son contrat de travail, laquelle ne peut en aucun cas lui être imposée.

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Il résultait donc que l'employeur n'avait pas épuisé son pouvoir disciplinaire. Il pouvait donc prendre une autre sanction. Pour plus de précision sur l'étendue de votre pouvoir disciplinaire, les Editions Tissot vous proposent la documentation « Tissot social entreprise » où un dossier complet est consacré à la discipline et la procédure disciplinaire. Cour de cassation, chambre sociale, 9 octobre 2019, n° 18-18. 146 (l'employeur n'a pas épuisé son pouvoir disciplinaire si la sanction de la rétrogradation n'a pas été mise à exécution)

Lorsque l'employeur n'est pas en mesure de justifier de motifs sérieux et avérés pour prononcer la rétrogradation du salarié, celle-ci est alors apparentée à une sanction pécuniaire prise à l'encontre du salarié, sanctionnée par le Code du travail d'une amende de 3 750 euros à la charge de l'employeur. La rétrogradation: une mesure acceptée La rétrogradation du salarié, puisqu'elle entraîne une modification de son poste, de sa qualification professionnelle et/ou de sa rémunération, est une modification de son contrat de travail. Or, la règle en droit du travail veut que toute modification du contrat de travail du salarié soit impérativement soumise à l'accord de ce dernier. La rétrogradation ne peut donc pas être imposée unilatéralement par l'employeur. À défaut, le salarié pourra saisir le Conseil de prud'hommes pour demander soit la réintégration à son poste précédent, soit le bénéfice des effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Ainsi, le salarié est en droit de refuser sa rétrogradation, même lorsque cette dernière est une alternative à un autre mesure disciplinaire.

July 31, 2024, 10:33 pm
Production Écrite Sur La Solidarité