Pensée Des Morts - Georges Brassens - Partition 🎸 De La Chanson + Accords Et Paroles

Ah! quand les vents de l'automne Sifflent dans les rameaux morts, Quand le brin d'herbe frissonne, Quand le pin rend ses accords, Quand la cloche des ténèbres Balance ses glas funèbres, La nuit, à travers les bois, A chaque vent qui s'élève, A chaque flot sur la grève, Je dis: N'es-tu pas leur voix? Voilà les feuilles sans sève... - Le Verger Du Roi Louis. Du moins si leur voix si pure Est trop vague pour nos sens, Leur âme en secret murmure De plus intimes accents; Au fond des coeurs qui sommeillent, Leurs souvenirs qui s'éveillent Se pressent de tous côtés, Comme d'arides feuillages Que rapportent les orages Au tronc qui les a portés! C'est une mère ravie A ses enfants dispersés, Qui leur tend de l'autre vie Ces bras qui les ont bercés; Des baisers sont sur sa bouche, Sur ce sein qui fut leur couche Son coeur les rappelle à soi; Des pleurs voilent son sourire, Et son regard semble dire: Vous aime-t-on comme moi? C'est une jeune fiancée Qui, le front ceint du bandeau, N'emporta qu'une pensée De sa jeunesse au tombeau; Triste, hélas! dans le ciel même, Pour revoir celui qu'elle aime Elle revient sur ses pas, Et lui dit: Ma tombe est verte!

  1. Voilà les feuilles sans sève qui tombent sur le gazon artificiel

Voilà Les Feuilles Sans Sève Qui Tombent Sur Le Gazon Artificiel

Les mondes que tu rĂ©pares Devant toi vont rajeunir, Et jamais tu ne sĂ©pares Le passĂ© de l'avenir; Tu vis! et tu vis! les âges, InĂ©gaux pour tes ouvrages, Sont tous Ă©gaux sous ta main; Et jamais ta voix ne nomme, HĂ©las! ces trois mots de l'homme: Hier, aujourd'hui, demain! Ă” Père de la nature, Source, abĂ®me de tout bien, Rien Ă  toi ne se mesure, Ah! PensĂ©e des morts – Alphonse de Lamartine | Poetica Mundi. ne te mesure Ă  rien! Mets, Ă  divine clĂ©mence, Mets ton poids dans la balance, Si tu pèses le nĂ©ant! Triomphe, Ă  vertu suprĂŞme! En te contemplant toi-mĂŞme, Triomphe en nous pardonnant!

C'est l'ombre pâle d'un père Qui mourut en nous nommant; C'est une soeur, c'est un frère, Qui nous devance un moment; Sous notre heureuse demeure, Avec celui qui les pleure, Hélas! ils dormaient hier! Et notre coeur doute encore, Que le ver déjà dévore Cette chair de notre chair! L'enfant dont la mort cruelle Vient de vider le berceau, Qui tomba de la mamelle Au lit glacé du tombeau; Tous ceux enfin dont la vie Un jour ou l'autre ravie, Emporte une part de nous, Murmurent sous la poussière: Vous qui voyez la lumière, Vous souvenez-vous de nous? Ah! vous pleurer est le bonheur suprême Mânes chéris de quiconque a des pleurs! Vous oublier c'est s'oublier soi-même: N'êtes-vous pas un débris de nos coeurs? En avançant dans notre obscur voyage, Du doux passé l'horizon est plus beau, En deux moitiés notre âme se partage, Et la meilleure appartient au tombeau! Dieu du pardon! leur Dieu! Voilà les feuilles sans sève qui tombent sur le gazon des. Dieu de leurs pères! Toi que leur bouche a si souvent nommé! Entends pour eux les larmes de leurs frères! Prions pour eux, nous qu'ils ont tant aimé!

July 31, 2024, 7:32 pm
Ferrailleur Villiers Le Bel