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Et ce sont ces peintures de flammes, d'eau et de corps vivants rehaussées de son bleu qu'il brevetât, et qui sont ses ultimes créations, auxquelles introduisent les propos qui suivent. « Mon but est d'extraire et d'obtenir la trace de l'immédiat dans les objets naturels »: les flammes sont ce phénomène immédiat qui fera trace sur un support. Le tableau qui en résulte n'est pas une forme esthétique mais la mémoire vivante aux couleurs mordorées d'un acte artistique. L'omniprésente beauté précède l'acte de création qui ne se manifeste que pour la faire valoir dans le visible. En 1961, Yves Klein engendra en une journée harassante ses peintures de feu au centre d'essais de Gaz de France de la Plaine-Saint-Denis à l'aide d'un lance-flamme industriel de 40kg, dont on lui avait instruit des rudiments pour maîtriser la flamme de plusieurs mètres et les réglages de puissance calorifique. En guise de toile, le support était un carton suédois aux fortes qualités de résistance à la combustion. Chaque tableau était saisi en quelques minutes intenses où quelques secondes de trop l'auraient réduit en cendres, malgré le pompier à ses côtés l'arrosant continument au jet tandis que Klein l'embrasait avec une présence, une concentration et un engagement entiers, de tout son être arc-bouté à l'art voué.

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Au bout du voyage de Paris à Nice, les effets des intempéries sur la peinture font apparaître un vieillissement prématuré de la matière. Cette expérience d'interaction entre la peinture et les manifestations de la nature, le vent, la pluie… donne lieu à une série d'œuvres appelées les « Cosmogonies ». Généralement bleues, les cosmogonies, comme COS 24 peuvent être roses surtout à partir de fin 1961. Ce sont dit-il des « reportages planétaires des manifestations de l'énergie vitale ». C'est enfin le vieux rêve des hommes et de l'imagination de jouer avec les éléments de la nature, de diriger et de contrôler leurs phénomènes et manifestations. Yves Klein, Note manuscrite Peintures de feu Yves Klein réalise sa première Peinture de feu en 1957 dans le jardin de la galerie Colette Allendy à Paris le soir du vernissage de l'exposition « Propositions monochromes ». D'autres Peintures de feu sont réalisées par Yves Klein au cours de sa rétrospective au Museum Haus Lange de Krefeld (Allemagne) en 1961, sur des feuilles de papier qu'il présentait à la flamme de brûleurs.

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Publié le 23 juillet 2020, par Stéphanie Pioda En seulement sept années, Yves Klein a créé un corpus d'œuvres au service d'une seule et même ambition. Donner corps à l'immatériel, au vide, le tout porté par une démarche spirituelle qu'il place sous sa propre trilogie: « Au nom du bleu, de l'or et de l'immatériel », invoque-t-il dans une carte de vœux signée « Yves... Yves Klein, Peinture de Feu. Couleur sans titre (FC 21), vers 1961, pigment pur et résine synthétique brûlés sur carton, 32 x 85 cm. Photo Arthur Pequin © Succession Yves Klein c/o ADAGP, Paris En seulement sept années, Yves Klein a créé un corpus d'œuvres au service d'une seule et même ambition. Donner corps à l'immatériel, au vide, le tout porté par une démarche spirituelle qu'il place sous sa propre trilogie: « Au nom du bleu, de l'or et de l'immatériel », invoque-t-il dans une carte de vœux signée « Yves Le Monochrome vous souhaite la Chance en 1960 ». Les outils du « peintre de l'espace », comme il se dénomme également, sont les quatre éléments: l'eau, la terre, le feu et l'air, une façon pour lui de prendre toujours une distance, que la trace de la main de l'artiste ne soit pas visible.

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centre Pompidou, MNAM, Paris • © Succession Yves Klein c/o Adagp, Paris, 2019 Monochrome bleu sans titre, IKB 3, 1960 Œuvre caractéristique de l'Époque bleue, ce monochrome traduit la quête d'absolu de Klein. Il élabore une véritable théorie: la tâche de l'artiste n'est pas de créer mais de révéler une beauté invisible. Le bleu, couleur abstraite, en serait la plus pure expression. À partir de 1957, Klein se concentre sur cette couleur immatérielle, en utilisant une résine synthétique originale chargée en pigments outremer (IKB), brevetée en 1960 par l'Institut national de la propriété industrielle. L'espace de la toile est totalement saturé, imprégné de bleu. Il associera parfois à la couleur bleue celle de l'or, alchimique et sacrée. voir toutes les images Yves Klein, Anthropométrie de l'époque bleue (ANT 82), 1960 i Pigment pur et résine synthétique sur papier monté sur toile 155 × 281 cm • 155 × 281 cm • Coll. centre Pompidou, MNAM, Paris • © Succession Yves Klein c/o Adagp, Paris, 2019 Anthropométrie de l'époque bleue (ANT 82), 1960 Mise au point en 1960, la technique des pinceaux vivants permet à Klein de réaliser ce que le critique Pierre Restany qualifie d'« anthropométries ».

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Après l'édition d'une série de gravures sous forme de rectangles monochromes, il présente ses premières peintures à la galerie Colette Allendy en 1956. Klein réalise alors que les panneaux colorés, par leur diversité de teintes, recréent dans l'œil du spectateur une « polychromie décorative ». Cette prise de conscience débouche, dès l'année suivante, sur les monochromes bleus, dans lesquels se dessine, selon lui, « l'espace pur ». L'identification spirituelle avec ce geste pictural est telle que l'artiste se présente bientôt sous le nom d'Yves le Monochrome. Yves Klein, Do-Do-Do (RE 16), 1960 Pigment pur et résine synthétique, éponges naturelles et cailloux sur panneau, 199 x 165 x 18 cm © Succession Yves Klein c/o ADAGP, Paris, 2020 Exposition en bleu majeur La couleur pure, seule, lui permet de voir « ce que l'absolu avait de visible ». Mais bientôt, Klein élargit sa recherche à l'espace réel. L'exposition à la galerie Iris Clert en avril 1958 constitue, de ce point de vue, un moment fondateur.

Anterior 59 / 88 Siguiente Collectif Galerie de France, París, France, 2004 Publiée à l'occasion de l'exposition à La Galerie de France des "Peintures de Feu, 1961-1963, la première à Paris depuis 1963. Le feu ou l'avenir sans oublier le passé de Gladys Fabre. Fotografías Siguiente

July 31, 2024, 1:42 pm
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