Quelle Est La Couleur De La Victoire

Biopic tout ce qu'il y a de plus académique dans sa confection, comprenez par là qu'il ne marquera sans doute pas le genre malgré sa facture classique de bonne tenue, La Couleur de la Victoire parvient à exister et à tirer son épingle du jeu grâce à l'histoire méconnue qu'il relate, grâce à certaines thématiques qu'il parvient à apposer en fond de toile, notamment sur les liens coercitifs entre le sport, la politique et les médias, et enfin grâce aux belles valeurs qu'il s'applique à mettre en avant, valeurs qui finissent d'ailleurs par prendre le pas sur l'histoire en elle-même. Plongeant dans l'Amérique et l'Allemagne des années 30, fort d'une reconstitution historique soignée, Stephen Hopkins conte un bel épisode sportif entre dépassement de soi, racisme, tensions politiques et symbolisme. Avec adresse et fluidité, le metteur en scène assemble le récit de ce gamin de famille modeste monté sur le toit du monde sportif à la force de son talent, la complexité de son histoire écartelée entre reconnaissance et racisme ségrégationniste, le contexte géopolitique tendu de l'avant-guerre, la beauté des valeurs du sport parfois oubliées, ou encore la touchante solidarité de ses acteurs.

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En témoignant du racisme institutionnel présent à tous les étages d'une société américaine profondément ségréguée. Et en reconstituant le cas de conscience du comité olympique américain face à la décision de boycotter ou non des jeux olympiques berlinois instrumentalisés à des fins de propagande par le régime nazi. On aurait aimé un grand réalisateur pour donner de l'ampleur aux scènes clefs (les courses, la remise des médailles). La description de l'Allemagne nazie manque de rigueur, la caractérisation de personnages historiques est approximative et le traitement du personnage de Leni Riefenstahl aurait mérité une approche plus équilibrée. LA COULEUR DE LA VICTOIRE de Stephen Hopkins : la critique du film. Mais la force du sujet balaie nos quelques réserves, en nous rappelant des éléments qui complexifient l'image symbolique des livres d'histoire. Jesse Owens a longtemps hésité avant de participer aux JO, tiraillé entre son ambition sportive et le désir du mouvement afro-américain de l'ériger en symbole de résistance. Sa quatrième médaille d'or est due à la décision d'écarter deux relayeurs juifs pour éviter de froisser les nazis.

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Owens, personnalité droite dans ses bottes et sportivement en avance sur son temps (ses records resteront invaincus pendant pratiquement 38 ans), fait figure de sujet idéal pour ce type de scénario balisé. Montré dès le départ comme un prodige qui a juste besoin de soutien moral (un rôle que remplit donc l'inévitable coach grognon en quête de rédemption), le coureur olympique est tout juste tourmenté par ses histoires de cœurs, avant que le cœur du sujet surgisse, après une bonne heure de film. Couleur de la victoire pour les. C'est en effet quand Owens est confronté à la possibilité de boycotter les JO nazis qu'il prend conscience de son statut de symbole… et décide malgré tout de courir pour lui-même. Le conflit moral qui agite le jeune homme, qui défie paradoxalement une nation persécutant les Juifs, tout en représentant un pays ségrégationniste, fait toute la richesse de cette deuxième partie, qui laisse derrière elle les lourdeurs précédentes. Victoires au cœur des ténèbres Une fois les délibérations du Comité national olympique terminées (l'occasion de voir William Hurt et Jeremy Irons rivaliser de moues indignées dans des fumoirs tamisés), le film pose ses valises à Berlin.

Quant au respect, c'est celui qui existe entre adversaires, mais que l'organisation des Jeux remet en cause. Comment abordez-vous l'épisode fameux du refus de Hitler de serrer la main du champion, dont on sait que c'est une légende? Il est abordé sous l'angle de la propagande et de l'intervention de Joseph Goebbels, qui dans le film demande à la cinéaste Leni Riefenstahl de couper des images montrant la victoire d'un athlète noir, ce qu'elle refuse. J'explique aux enfants que l'épisode est fictif mais qu'il reflète la réalité du racisme d'État du régime nazi. Le film n'est-il pas toutefois trop long? La version mise à notre disposition est plus courte que la version intégrale. SOP 2022 : Aborder les valeurs de l’olympisme avec «La Couleur de la victoire» - USEP. Malgré tout, en effet 1 h 30 cela peut sembler long et certains élèves pourraient décrocher, d'où les arrêts sur image. Généralement, la projection dure deux heures avec les interruptions. La matière est aussi très riche, presque trop… C'est vrai, et parfois je suis moi-même frustrée: une demi-journée, c'est trop court!

July 31, 2024, 7:39 pm
Le Bouc De Reignac