Homelie Pour Le 8 Mai 1945 De Guelma
Homelie Pour Le 8 Mai 1945 Bourg La Reine
Non pour faire la guerre mais pour rétablir la paix. L'Eglise est présente auprès des hommes et des femmes qui s'engagent sur le terrain armé. En France, nous avons un diocèse où, comme le dit son évêque Monseigneur Luc Ravel: « le soleil ne se couche jamais sur mon diocèse ». C'est le diocèse aux armées. Il n'a pas de territoire propre, sinon celui où là où un soldat français est présent, il est là aussi avec lui. Les missions dans lesquelles l'armée française est engagée mettent des hommes et des femmes au contact de situations parfois extrêmement difficiles. La violence, la souffrance, la mort sont autant d'éléments qui peuvent déstabiliser voire bouleverser le plus aguerris des soldats. La présence de l'aumônier est essentielle. Homelie pour le 8 mai 1945 algeria. Confident et confesseur, il est le lieu du repos de l'âme trop lourde de tant d'horreurs vécues. Homme de sérénité, l'aumônier est une présence réconfortante qui sera là «au cas où»… Référent d'une certaine norme et de moments de bonheur passés, (Tel se souvient de sa première communion, d'une messe de minuit, ou de la messe dominicale où il allait avec sa grand-mère, «qui y croit à fond…»).
Pour son troupeau, le Bon Berger est prêt à donner sa vie. Le Bon Berger, c'est le chef, et le chef est un serviteur. « Je ne suis pas venu », dit le Christ, « pour être servi, mais pour servir. » Et nous, chrétiens, nous sommes à notre tour appelés à devenir des bergers… J'insiste sur cette phrase. Notre vocation de chrétiens est de devenir des bergers. Les bergers de l'humanité. Nous sommes appelés à protéger, à secourir, à veiller sur toute humanité. Que notre troupeau soit grand ou petit; qu'il soit une nation, une ville, une paroisse, une famille, et même une seule personne. Homelie pour le 8 mai 1945 en algerie. Car on peut être le berger de son mari, de sa femme, d'un parent, d'un ami. Un berger sans violence, mais résolu; un berger sans orgueil, un berger qui accepté de rendre service par amour pour son troupeau. Robert Schuman n'est pas entré en politique par orgueil ni par ambition personnelle. Il s'est engagé en 1919 à l'appel de l'évêque de Metz, et comme député, ministre, président du Conseil, président du parlement européen, il n'a fait qu'une chose: rendre service.